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Académie de Nancy-Metz : comment améliorer l’éducation en continu grâce aux évolutions du numérique
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Christine François : Le cœur de notre mission, c’est… on a plusieurs tâches.

D’abord d’identifier des opportunités pédagogiques pour nos élèves. Et puis ensuite, on a un travail avec nos partenaires, qui sont les collectivités territoriales, qui ont un rôle majeur autour de l’éducation et du numérique. 

Elles nous accompagnent au quotidien. Vraiment, c’est très, très important que ce soient les communes, les communautés de communes, ou encore les conseils départementaux, la région Grand Est… On a un écosystème numérique, nous, dans le Grand Est, qui est remarquable.

Et c’est vrai qu’il y a un engagement fort, on peut en être fiers, parce que c’est aidant, et ça nous permet d’avoir un système sécurisé pour avancer, évoluer, expérimenter. 

Et en face, nous, il faut qu’on accompagne, qu’on forme, et qu’on donne des indicateurs d’usage. C’est-à-dire que la question de l’équipement, elle n’a pas forcément été encore abordée, je la pose simplement.

Il y a deux ans, cette table ronde on ne pouvait pas la faire. Pas parce qu’il n’y avait pas de pandémie, c’est parce qu’il n’y avait pas de cas d’usage et qu’on n’avait pas d’équipement adapté à des usages classes autour de l’immersion. 

C’est-à-dire qu’on était… enfin moi je sais parce qu’au niveau de la ??? j’équipe de matériel innovant pour qu’on ait un avis, et en fait, à chaque fois que je voulais faire de l’immersion ou de la VR, il fallait que j’ai un gros ordinateur relié à des casques Oculus, c’était peu mobile dans les salles de classe… et donc on avait un obstacle lié à l’équipement.

Et j’ai eu la chance d’aller au CES il y a deux ans et, en fait, j’ai rencontré plein d’experts qui m’ont dit “allez sur les cas d’usage, parce que les technos sont prêtes. Simplement, les équipementiers les sortent pas parce qu’il n’y a pas de cas d’usage et donc, il y aura un fiasco commercial et industriel si on sort les équipements maintenant.”

Alors c’est aussi mon travail d’être un peu en veille et en avance de phase pour aller clairement sur les cas d’usage. Et je m’en réjouis, parce qu’effectivement on va vous montrer une vidéo d’un travail qu’on a mené, parce que les équipements arrivent et qu’on va pouvoir faire ce type de pratique. 

Jean-Marc Merriaux : On regarde la vidéo. C’est le rallye français à Longeville. Donc on est au coeur, et on voit bien que la région est très, très mobilisée aussi autour de ces questions en matière d’immersion et d’éducation. 

Vidéo : Le rallye lecture est un dispositif pédagogique destiné à faire lire les élèves, et le plus possible puisque l’activité leur est proposée sous forme de défis. 

L’originalité de ce projet est qu’il s’est appuyé sur le monde virtuel pour proposer aux élèves des activités qui s’adressent à leur sensibilité pour, dans un second temps, partager cette lecture sous forme de lecture oralisée au sein d’un monde virtuel.

Un monde dans lequel ils sont dans un cocon, dans une bulle, sous forme d’avatar. Et cela leur permet d’exprimer pleinement leur potentiel sans avoir à se soucier du regard d’autrui. 

Ce que j’ai apprécié, c’est que c’était vraiment réaliste d’être dans l’environnement. Par exemple moi j’ai choisi les dinosaures et je me sentais vraiment tout petit à côté d’eux. 

J’ai appris à mieux me servir des outils numériques, par exemple Genial.ly.

Dans nos cours de français habituels, on a tendance à écrire, à réviser des dictées, à nous faire lire, alors que là c’était une expérience hors du commun. 

Moi, j’ai choisi les requins. Donc les requins, donc j’ai ressenti de la peur parce qu’on était enfermés dans une cage, et j’avais tellement peur que je suis montée sur la chaise.

Les élèves, lorsqu’ils nous arrivent en sixième, sont évalués sur des compétences en mathématiques et en français, et on s’est rendu compte que la fluence, c’est-à-dire la fluidité dans la lecture, était un axe sur lequel il fallait que l’on travaille en priorité.

J’ajouterais que, pédagogiquement, ça a de vrais intérêts, et pour le numérique et pour l’apprentissage du français, et puis je terminerais en disant que l’intérêt, c’est vraiment que les élèves prennent du plaisir et du plaisir à apprendre. 

Le Groupe de travail et de production réalité virtuelle, piloté par la DAN, est un groupe de travail académique qui réunit une quinzaine de professeurs de différentes disciplines pour réfléchir ensemble et pratiquer de la mutualisation d’expertises sur ce champ de la réalité virtuelle dans les enseignements. 

Cet accompagnement va encore franchir un cap grâce au projet LUNe, une démarche de laboratoire des usages numériques en territoires, comme le signifie l’acronyme.

Pour cela, un slogan : “la DAN, quels sont vos besoins ? La donne vous accompagne”, et nous nous appuierons à la fois sur le réseau des labs en territoire, pour prendre en compte les besoins qui auront émané des différents usagers. 

J’ai découvert un projet magnifique qui met en lien les lycéens, les collégiens, les écoliers… qui met la technologie au service de la lecture et qui, en plus, a enthousiasmé les élèves, ce qui était une évidence. 

Christine François : Ce que je trouve intéressant, qu’on a peu expliqué dans la vidéo, c’est qu’en fait ce sont des lycéens de technologie qui ont développé les images immersives pour les collégiens. 

Et donc vous voyez, par rapport à toute la force vive qu’on a la chance d’avoir en France, il faut se rendre compte de toute cette matière grise, là, qui est en train d’être là, de germer dans nos établissements de formation. 

On a énormément de chance. Et vraiment, je souhaiterais vraiment qu’on puisse tous continuer d’être soutenus dans cette dynamique de construction de ressources et de contenus, parce qu’on a vu, de la culture à l’éducation aux enjeux économiques, il y a quelque chose qui se joue en France et qui est déjà présent dans nos lycées et dans nos universités.

Présentateur : Jean-Marc Merriaux (Inspecteur Général de l’Éducation, des Sports et de la Recherche)

Intervenant : Christine François (Déléguée académique au numérique de l’académie de Nancy-Metz) 

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