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Akken : “révéler l’invisible” grâce aux balades sonores
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Laurence Giuliani : On vous emmène en balade sonore, en extérieur, in situ. On développe également des podcasts pour le web, mais c’est vrai qu’on a un gros penchant pour le in situ. 

On travaille beaucoup sur le terrain et notamment parce qu’on va chercher à révéler l’invisible. C’est un mot qu’on utilise beaucoup dans ce métier. Révéler l’invisible des territoires – alors, territoires dans leur acception large, naturellement. 

L’idée, pour nous c’est, une fois de plus, de proposer d’embarquer un visiteur dans une bulle sonore qui va se déclencher grâce à sa déambulation, puisque ce sont des balades sonores géolocalisées.

Et puis on va chercher à emmener les visiteurs, surtout, au cœur d’un patrimoine vivant et d’un patrimoine qu’on va découvrir en marchant. Moi, je pense que le mieux, c’est de commencer par regarder une vidéo.

Cette vidéo donc, c’est un court condensé d’une balade qui dure environ 1h, 1h15 qui se déploie en Gironde, dans l’Entre-deux-Mers, sur une ancienne voie ferrée qui a été aujourd’hui convertie en voie verte, en pistes cyclables. Voilà donc je vous laisse découvrir cette vidéo et puis on peut en reparler après. 

Vidéo : 

Voix-off : “Ceci est votre oreille droite. Ceci votre oreille gauche. En marchant, des ondes sonores vont se découvrir en lien avec le paysage que vous traverserez.”

“Je sors sur le quai et j’ouvre mon parapluie.” 

Personne 1 : “Souvenirs d’enfance ? Bah c’est le train à vapeur”

Personne 2 : “Donc pour un gosse c’est la machine à vapeur. C’est fabuleux de voir ça dans une gare, avec la vapeur, la fumée, le bruit.”

Voix-off : “Embarquement immédiat. Je saute dans ce train.”

Personne 3 : “La fréquence ? Alors il passait le matin, il passait souvent le soir et on l’entendait klaxonner. Donc il avertissait à chaque fois qu’il passait dans ces petites routes.”

Voix-off : “Percée visuelle. Ce pont, au fond, agit sur moi comme une aspiration, et une perspective.” 

Personne 4 : “On passe sous un pont et on a l’impression de franchir une porte. On rentre dans un autre univers. On passe ailleurs.”

Voix-off : “Je shoote dans les cailloux.”

Personne 5 : “Le tango, la valse, le paso doble, voilà c’étaient pas les danses de maintenant.” 

Voix-off : “Je bute dans ces vestiges de cerveaux endormis.”

Personne 6 : “C’était un matin d’hiver avec le givre. Cette fois-là, le train s’était transformé en machine diabolique.”

Voix-off : “Je sillonne les mémoires accumulées.”

Personne 7 : “On a une histoire, on a même des histoires.”

Voix-off : “J’active les itinéraires enfouis.” 

Personne 8 : “Non, j’avance tranquille. En forêt, je dirais que je suis plus dans mes pensées.” 

Voix-off : “Sentir que la pause, comme la marche, est aussi une manière d’être au monde. La contemplation est une façon d’aborder le paysage, de devenir le paysage.”

“Je m’interroge. Les voyages dans la tête, sont-ils plus beaux que ce qu’on fait en se déplaçant ? À quoi peut bien ressembler mon âme les jours de pluie ?”

Présentatrice : Clara-Doïna Schmelck (philosophe, journaliste, chargée de cours Sciences Po Strasbourg)

Intervenante : Laurence Giuliani (Productrice Akken)

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