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Benjamin Grauer : Acheter de l’art digital et des objets virtuels grâce aux NFT
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Benjamin Grauer : 2017 c’est un peu le tournant. C’est là où les “cryptopunk”, dont la plupart d’entre vous auront entendu parler, sont nés.

C’est des petits assets, des petits bouts de pixels, des jpeg qui, on dirait que ça vaut rien. Le prix de base aujourd’hui pour en acheter un c’est plusieurs millions. Il y a Visa qui a investi dans certains de ces NFT, et ils sont déjà acceptés en collatéral pour des prêts à forte value aux Etats-Unis.

Donc, en fait, il y a vraiment tout un écosystème qui est en train de s’organiser. Puis ils ont compris que c’est un peu comme un nouvel horizon qui s’est ouvert grâce à ces projets.

Alexandre Michelin : Ça veut dire que tout est virtuel, là, pour le coup ? C’est du code, c’est une représentation qui est codée, qui est identifiée par un contrat. Et puis, on le paye avec un autre code qui est celui des NFT. Et on est heureux d’avoir quelque chose de complètement virtuel. Ou même on se l’échange.

Justine Vilgrain : On le paye avec de la crypto. Le NFT c’est le système, et on paye avec de la crypto. Et donc il y a plein de cryptomonnaies différentes.

Alexandre Michelin : Donc on peut en vivre, en fait ? Puisqu’une fois qu’on a la crypto, si jamais quelqu’un l’a achetée, on peut la transformer en monnaie ?

Justine Vilgrain : Tout à fait, on peut sortir la crypto de la blockchain.

Benjamin Grauer : Oui, puis en fait, c’est tout un ensemble. C’est-à-dire que, quand vous parlez de générations, les plus jeunes aujourd’hui, ils achètent des skins sur Fortnite, des AK-47…

Clara Schmelck : Voilà, c’est tout un écosystème que la nouvelle génération maîtrise, commence à maîtriser.

Benjamin Grauer : C’est ça. Mais la différence, c’est que quand vous achetez aujourd’hui une skin en or pour votre AK-47, que vous payez 40€, le jour ou le serveur s’arrête ou le jour où le jeu n’est plus en vogue, vous avez rien acheté, vous n’avez pas de propriété.

Donc, le fait de créer des assets digitaux et de leur donner un peu un moyen d’exister seuls, sans une plateforme, c’est quelque chose qui est hyper fluide pour les nouvelles générations, et c’est quelque chose qui fait beaucoup de sens puisque, en fait, il n’y a plus besoin de revenir au réel.

Internet, jusqu’à l’avènement de la tokenisation, c’était un peu une fenêtre qui permettait de… voilà je vais sur Amazon, j’achète un produit, je le mets dans le panier et je reçois quelque chose de physique.

Mais aujourd’hui là l’idée d’identité digitale, c’est quelque chose qui existe pour de vrai. Instagram fait partie de la personnalité de beaucoup de personnes, donc le fait de pouvoir vraiment avoir un item digital, ça n’a pas forcément moins de valeur parce que c’est digital.

Au contraire, ça permet de s’entourer de toutes ces espèces d’augmentations, de contenus, qui nous appartiennent, même si ils sont purement digitaux.

Présentateur : Alexandre Michelin

Intervenants :

  • Clara Schmelck (philosophe, journaliste, prof à Sciences Po Strasbourg)
  • Justine Vilgrain (Co-fondatrice de Brawhaus)
  • Benjamin Grauer (NTF Producer)
  • Sébastien Borget (créateur de The Sandbox)

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