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Canopé Un projet de collège virtuel en pleine expérimentation
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Vidéo : Nous expérimentons actuellement un projet dit de collège virtuel. Un projet de pédagogie immersive. 

Alors, sur l’établissement, on est quand même organisé pour faire tout ça. On a un technicien informatique, qui est là pour tout l’aspect technique. Mais on a aussi un coordinateur de projet, monsieur Garcia, qui est un professeur de mathématiques et qui, lui, fait le lien entre la recherche, entre les enseignants, sur les aspects pédagogiques du projet.

Les élèves et les enseignants sont représentés au moyen d’avatars. Ils ont chacun des avatars personnalisables. Et au moyen de ces avatars, ils peuvent se retrouver dans cet espace virtuel pour avoir des activités pédagogiques.

 Beim Eingang zur Ausstellung Ihr klickt auf das Schild Ausstellung.

Il s’agit d’une rencontre des élèves français, qui sont donc allés à l’intérieur du collège virtuel, puis se sont rendus sur un lieu de rendez-vous pour rencontrer des élèves germanophones dans la salle où ceux-ci avaient préparé une exposition sur leur ville.

Tu l’entends ? 

Ja, ja. 

Gut.

Donc le deuxième type d’activité, ce sont des activités qui s’inscrivent dans le dispositif “devoirs faits”. 

Dans ce dispositif-là, les élèves se connectent depuis leur domicile sur la plateforme au moyen d’avatars. Les professeurs se connectent depuis le collège ou depuis leur domicile, au moyen de l’avatar également, et là, ont des séances de soutien voire, dans certains cas, d’approfondissement sur certaines notions avec les élèves. 

Là c’est le collège virtuel. C’est là où on va répondre aux questions. 

Ready for number 2 ?

Yes.

Good.

Oh my god, Clément, where are you ?

Pour vous donner quelques exemples de séances : sur les mathématiques, il y a eu des séances de repérages/déplacements, des séances de construction d’objets en géométrie dans l’espace et la réalisation d’expositions, ensuite visitées par nos partenaires étrangers, avec du support multimédia qui peut être du support audio, du support vidéo, du support logiciel, qui est déposé sur les objets fabriqués par les élèves à l’intérieur du collège virtuel. 

Ce que ce type de projet apporte aux élèves, c’est avant tout une motivation par la nouveauté. C’est un environnement qui est assez ludique et qui leur permet de se retrancher derrière leur avatar tout en communiquant quand même.

Et puis, ce projet constitue aussi un projet intéressant dans le cadre des réseaux d’établissements sur le secteur géographique du collège de Florennes, où on peut travailler, là-aussi, avec des écoles primaires, avec des lycées de notre secteur, et faire des cours sans déplacer les élèves, à travers la plateforme, et donc de mutualiser les apports de chaque enseignant sur une même séance de cours. Ce que nous ne pourrions pas faire, physiquement parlant, de par les différences géographiques entre les différents élèves.

Jean-Marc Merriaux : A travers cet exemple, on est vraiment, là, dans la virtualité des échanges, et cette capacité à pouvoir créer aussi d’autres mondes.

Et on a bien… la prof d’allemand l’expliquait bien, cette capacité aussi qu’ont les élèves à se retrancher derrière leur avatar, pour peut-être mieux communiquer. 

C’est une question, aussi, qui est soulevée à travers l’utilisation de ces environnements là, c’est-à-dire la capacité, aussi, des élèves à dépasser certains freins. Et donc, là, on voit bien que c’est à travers ces expériences très concrètes, et que la virtualité et les mondes virtuels sont déjà présents dans l’éducation. 

Qu’est ce que ça amène, aussi, en matière de nouvelles pratiques pédagogiques et d’échanges entre les élèves, les professeurs, même les parents ?

Christine François : C’est vrai… je rebondis par rapport aux propos précédents. C’est-à-dire, grâce au numérique, on agit et on utilise des leviers que nous avons par le monde du numérique. 

On a beaucoup développé les jeux, la ludification, les escape games, les plateaux de jeux… On travaille aussi sur les CRR?, et c’est vraiment fondamental de travailler la notion de l’évaluation, enfin de dépasser la question de l’évaluation de l’enfant, dans ses apprentissages, de la note, mais plutôt sur de l’auto-positionnement, la capacité critique de l’enfant.

Et donc on voit bien que, aussi, se joue la représentation de soi, la mise en avant, parfois, qu’il faut dépasser chez l’élève, dans certains types d’apprentissages, notamment au travers les langues. 

Et on voit que le numérique offre vraiment des outils complémentaires.

Après, on s’adapte constamment à la personnalité de l’enfant et aux obstacles cognitifs qu’il rencontre. C’est-à-dire que ce qui est valable pour un n’est pas valable pour l’autre. Et on a vraiment une multiplicité des activités pédagogiques qui permettent de surmonter des freins individuels.

Donc, pour moi, le numérique, c’est véritablement une très belle palette d’outils complémentaires aux outils déjà disponibles dans le milieu des enseignants. 

Et c’est vrai que le métier qui est le mien, c’est vraiment ça. C’est un vrai travail de veille sur tout ce qui est disponible, les forces en présence que vous êtes aujourd’hui, et aussi le monde de la recherche.

Vous l’avez évoqué à plusieurs reprises, et tout à l’heure sur l’autre table ronde aussi, il est très important à la fois d’être partenaire des collègues de la recherche, pour savoir ce qui sort, en ce moment, des laboratoires, donc être en phase, en amont. Et puis aussi s’adosser à la recherche pour évaluer les transformations qui se jouent, et à quel moment il y a une plus value pédagogique, ou à quel moment on est sur du gadget. 

Pourquoi pas, après, assumer en disant “là je suis sur du gadget motivationnel”, pourquoi pas.

Mais en tout cas, aujourd’hui, on a vraiment des outils numériques, comme ces situations d’immersion, qui sont vraiment des vrais atouts pour, notamment, par exemple, l’apprentissage des langues, ou l’apprentissage des manipulations. C’est vrai qu’on a souvent des expériences autour des mathématiques ou de la science physique où, là, vraiment, le numérique immersif apporte vraiment des plus-values, et on verra tout à l’heure.

Présentateur : Jean-Marc Merriaux (Inspecteur Général de l’Éducation, des Sports et de la Recherche)

Intervenante : Christine François (Déléguée au numérique de l’académie de Nancy-Metz)

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