Gilles Noeppel : Vous l’avez peut-être déjà vu avant, c’est le Christ de Wissembourg, avec la personne qui s’occupe de la formation sur les vitraux du Cerfav – on va reparler de ce projet-là.
Et pour pouvoir présenter ça un peu plus en concret, le voici, justement, en réalité virtuelle.
Alexandre Michelin : Est-ce que, pour ceux qui ne sont pas de la région Grand Est, tu peux expliquer ce que représente le Christ de Wissembourg ?
Gilles Noeppel : Alors, le Christ de Wissembourg c’est, il me semble, le plus vieux vitrail qui est encore conservé. Donc il est de l’ordre… alors la date c’est 400 ans, si je ne me trompe pas.
Alexandre Michelin : Donc on ne peut pas le manipuler, on ne peut plus y toucher ?
Gilles Noeppel : Alors si, on peut le manipuler, vous l’avez vu sur la photo d’avant, on peut le manipuler.
Par contre, en réalité virtuelle, ce qu’on peut faire, c’est le recréer étape après étape.
Et là, pour le Cerfav, comme David l’avait rapidement présenté, et bien nous on a créé – alors ce que vous voyez, c’est un peu la version prototypage, la première version, comme je l’ai dit avant -, en fait un espèce de manuel d’opération pour pouvoir recréer ce le Christ de Wissembourg tel qu’il a été fait à l’époque.
Alexandre Michelin : D’accord. Donc le savoir-faire de l’époque ?
Gilles Noeppel : Exactement, on retrouve ce savoir-faire.
Alors vous avez vu sur l’image d’avant le fait de tracer un peu ces différents morceaux. Après, normalement, il y a le fait de découper, de recréer, d’exploiter, de tailler le verre pour obtenir la bonne forme.
Et du coup l’image suivante présente directement le geste en lui-même.
Et là dessus, on s’est basés sur des captations 4D qu’on a pu intégrer à l’intérieur de notre moteur de réalité virtuelle, et sur lequel on a permis à l’utilisateur de pouvoir positionner ses mains.
Alors c’est encore une première version, c’est une version assez vieille, celle-ci, par rapport aux technologies que David a présentées auparavant, qui sont quand même des captages de mains et de doigts très fins.
Mais ça nous permettait, déjà, d’avoir un premier élément gamifié à l’intérieur du jeu, sur lequel on allait recréer vraiment à la fois le vitrail, et en même temps les gestes qui permettent de créer le vitrail.
Alexandre Michelin : Donc ensuite ça sert à la formation ?
Gilles Noeppel : Là, on est dans un contexte de formation, et comme je vous l’ai présenté, ça, c’est la V1.
Je n’ai pas les photos de la V2, mais néanmoins elle est beaucoup plus gamifiée dans la V2 du jeu. On se base sur des éléments similaires, on va recréer ce vitrail.
Par contre, là, on va avoir un contexte qui est vraiment du côté de l’environnement complètement fictionnel. Alors ce que j’appelle fictionnel, c’est quelque chose qui n’est pas en lien cde base avec le contenu pédagogique, ce qu’on a distillé à travers l’application de serious game.
Et là, on va être dans un contenu fictionnel qui est presque de l’ordre des jeux vidéo type Assassin’s Creed.
Vous allez incarner quelqu’un qui va remonter, si on peut dire, en partie dans le temps et qui va devoir recréer tout ça.
Présentateur : Alexandre Michelin (Fondateur KIF Festival)
Intervenant : Gilles Noeppel (Co-fondateur de ALMEDIA)