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Comment fonctionne l’art digital et la blockchain ?
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Justine Vilgrain : On voulait expliquer un peu comment ça fonctionne, vu que c’est quelque chose de nouveau. Donc d’abord, en fait, il faut choisir la plateforme sur laquelle on veut être. Sur cette plateforme, il y a différentes crypto qui existent.

Ensuite, il faut acheter de la crypto. Donc là, ça passe par des dollars ou des euros, ou n’importe quelle monnaie. On achète sa crypto et c’est à ce moment-là qu’un artiste ou un collectionneur, enfin surtout un artiste, peut “minter” son œuvre.

Donc, le terme “minter” ça veut dire qu’on paie, en fait, la plateforme pour mettre notre œuvre d’art sur la blockchain. Donc maintenant, notre œuvre d’art elle a un code, elle fait partie de la blockchain, elle a sa place dans la blockchain.

Et à ce moment-là, on crée un “smart contract”. Donc le “smart contract” c’est complètement digital. C’est plein de code, et c’est sur ce smart contract qu’on va pouvoir décider de combien de pourcentage on va potentiellement toucher à la royalties, où on va venir après.

A ce moment-là, l’artiste doit vraiment faire une promotion sur les réseaux sociaux. Donc ceux qui sont les plus utilisés, c’est Discord et Twitter. Donc il y a vraiment une grosse communauté de geek d’artistes sur ces plateformes là.

Donc il faut vraiment montrer aux gens et aux collectionneurs que ça va sortir, qu’on va “drop” le NFT.

Alexandre Michelin : Tout est en anglais.

Justine Vilgrain : Tout est en anglais, ouais. Au moment du drop, soit on fait un “auction”, une enchère, soit c’est ouvert au public. Et c’est à ce moment-là qu’il y a des acheteurs, les premiers acheteurs. Et c’est là où ça devient intéressant. C’est quand cet acheteur là va revendre à un autre acheteur. C’est là où l’artiste va pouvoir toucher les “royalties”, qui sont en fait un pourcentage qui a été décidé par l’artiste en question. Et donc à vie l’artiste va toucher un pourcentage sur chaque vente qui va être fait de son œuvre.

Donc en fait au fur et à mesure de plein d’années, ils vont toujours toucher de l’argent.

Benjamin Grauer : Mais en fait, ce qui est intéressant dans le fonctionnement de base, c’est qu’avant l’arrivée des NFT, il n’y avait pas de moyen d’authentifier l’art digital ou la propriété digitale. Vraiment on pouvait copier à l’infini, donc c’était très peu valorisé.

Le fait de pouvoir authentifier un original, c’est ça qui, en fait, donne vraiment toute sa valeur à la tokenisation. C’est que du coup, ça a donné ses lettres de noblesse à toute la création digitale. Ça permet de faire venir un flot presque ininterrompu de nouveaux créateurs et de développer de nouvelles technologies, puisque en fait c’est pas juste une œuvre d’art. C’est un token, donc c’est identifié dans la blockchain, et donc ça, ça peut avoir de l’utilité derrière.

Donc on peut le connecter sur une plateforme comme Garou, on peut ouvrir des channels spéciaux dans un serveur vocal comme Discord… En fait, ça donne accès à tout un écosystème de “dapp”, de “decentralised applications” qui, derrière, permettent de créer une expérience qui est extrêmement riche pour le contenu, donc, on crée de la valeur sur la valeur.

Vraiment la tokenisation, c’est un concept qui est assez révolutionnaire en soi, quoi.

Justine Vilgrain : Et aussi il faut voir ça comme : avant, dans le monde d’hier, quand on était une galerie et qu’on vendait une vidéo, on vendait un CD. Mais qu’est-ce qui permettait à cette personne, en fait, de copier le CD 25 fois ? Et donc l’œuvre n’avait plus autant de valeur qu’avant.

Et donc maintenant, comme c’est mis sur la blockchain, on sait exactement qui l’a mis, et que même si cette œuvre est utilisée par des millions d’utilisateurs, elle appartient à quelqu’un.

Présentateur : Alexandre Michelin

Intervenants :

  • Clara Schmelck (philosophe, journaliste, prof à Sciences Po Strasbourg)
  • Justine Vilgrain (Co-fondatrice de Brawhaus)
  • Benjamin Grauer (NTF Producer)
  • Sébastien Borget (créateur de The Sandbox)

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