Christophe Cheysson : La constatation que le lien live entre le montage et l’outil lui-même fonctionne bien, et comme on était sur un tournage naturaliste où ce sont des tournages qui s’étalent sur des mois et des mois…
Alexandre Michelin : Parce qu’en fait c’est comme si vous faisiez un documentaire ?
Christophe Cheysson : Exactement.
Alexandre Michelin : Donc là on repart dans la logique du documentaire et vous êtes obligés d’attendre pour voir ce que ça va faire ?
Christophe Cheysson : Voilà. Et comme cette constatation faite au montage est très encourageante, on décide d’exporter cet outil de prévisualisation sur le tournage.
Et donc sur le tournage, les opérateurs – et compte-tenu de la résolution qui nous était imposée par le cahier technique, on était obligé de tourner avec des assemblages de caméras -, on arrivait sur le plateau à voir, pendant les répétitions, c’est-à-dire avant même qu’on tourne, le résultat du plan dans le volume du musée.
Alexandre Michelin : Ah oui, il fallait en plus le penser pour le musée.
Christophe Cheysson : Et en fait c’est ce constant aller-retour entre la créativité, le cahier des charges et l’outil technique qui nous permet de progresser, parce que le fait d’avoir l’outil sur le plateau a permis de résoudre quantité de problèmes.
Alexandre Michelin : Et ça change la façon de tourner ?
Christophe Cheysson : Ça change la façon de tourner, oui.
Présentateurs :
– Alexandre Michelin (Fondateur KIF Festival)
– Clara-Doïna Schmelck (philosophe, journaliste, chargée de cours Sciences Po Strasbourg)
Intervenant : Christophe Cheysson (Réalisateur)