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Comment projeter des images gigantesques sur les murs du Musée national du Qatar ?
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Christophe Cheysson : Le cahier des charges technique, pour des raisons de durée, de s’inscrire dans une durée, était qu’il fallait que le pixel ne dépasse pas 2mm, sur des écrans de 50m de long et 11m de large.

Alexandre Michelin : Donc ce qu’on voit là, c’est une galerie qui fait 50m de long ? 

Donc il y a 50m d’images numériques, avec une définition extraordinaire, mais il n’y a pas d’écran qui existe, il n’y a pas de projecteur qui existe pour ça.

Christophe Cheysson : Il n’y a pas de projecteur qui existe pour ça.

A l’époque où on a commencé à travailler, il n’y avait pas de logiciel capable de gérer des flux vidéo de cette taille, il a fallu inventer des outils, faire des allers-retours. 

On a travaillé sur Adobe Premiere pour le montage, et on a travaillé avec les gens d’Adobe pour qu’il y ait des modifications du logiciel lui-même.

On parlait de ces allers-retours entre la créativité et la technique.

Cette définition imposée, et incroyable, fait qu’on a des détails gigantesques sur l’écran. Ça nous a amenés à cette idée qu’on pouvait avoir – il faut trouver une image qui le présuppose -, sur un écran comme celui-ci, l’image du haut, vous avez un paysage relativement large, mais vous avez un élément qui est plus ou moins en avant plan. 

Avec une définition pareille, quand le spectateur est loin de l’écran, il a une perception qui est celle qu’on a devant cette image, mais quand il se rapproche, il va commencer à voir les insectes qui sont sur… et on peut mettre en scène de façon complètement différente, ou on peut intégrer le plan serré dans le plan large. 

Et c’est en jouant sur la trajectoire du spectateur – et on le fait essentiellement d’un point de vue sonore -, qu’on peut l’amener à changer de point de vue, et à venir du plan large au plan serré. 

Et ça oblige à réinventer un langage, à réinventer une narration. Et ça, c’est la dimension vraiment, absolument, passionnante d’une aventure comme celle-là.

Présentateurs : 

– Alexandre Michelin (Fondateur KIF Festival)

– Clara-Doïna Schmelck (philosophe, journaliste, chargée de cours Sciences Po Strasbourg)

Intervenant : Christophe Cheysson (Réalisateur)

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