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Foxar : Rendre compréhensibles des notions scolaires compliquées grâce à la réalité augmentée
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Louis Jeannin : L’idée de Foxar… donc déjà pourquoi on est partis sur ce projet.

On avait vraiment envie, à la fin de nos études, de travailler sur un sujet utile, quelque chose qui a du sens pour nous, utile pour la société, et en plus en étant passionnés par la science, par la vulgarisation scientifique, la pédagogie. 

On a réuni tout ça et on a choisi l’éducation, par passion et par conviction. Et donc, l’idée, c’est de prendre tous les points du programme scolaire, de l’école primaire jusqu’au lycée – et aussi même après -, tous les points un peu abstrait dans le programme, qui sont un peu compliqué pour les élèves à comprendre avec les illustrations habituelles, où ça va être difficile, pour beaucoup d’élèves, malheureusement, mais une majorité, de passer d’une illustration classique sur le papier à la bonne représentation mentale en trois dimensions, en mouvement, de la notion.

Donc, l’idée, c’est de donner ces représentations mentales beaucoup plus directement, beaucoup plus facilement, grâce à la réalité augmentée. Donc sur tous ces points on fait une maquette, sur un point bien précis du programme, et cette maquette, ensuite, elle peut être vue à travers une tablette dans le monde réel.

Donc c’est de l’immersion inverse un peu, on apporte, on immerge un objet virtuel dans le monde réel, et ça va permettre aux élèves de la visualiser comme si elle était là. Et donc, en plus, d’avoir des interactions, une ergonomie qui est très simple, parce qu’on tourne autour…

Jean-Marc Merriaux : Je vous propose qu’on regarde un peu, parce qu’on a une vidéo, aussi, que vous allez commenter, qui va nous permettre, là aussi, de pouvoir vraiment illustrer ce que vous dites. 

Donc, je vous propose qu’on regarde la vidéo Foxar, qui doit nous permettre de pouvoir, là aussi, comprendre… de lever ce niveau d’abstraction, et aider chaque élève dans le processus d’apprentissage.

Louis Jeannin : Voilà, donc c’est une vidéo vraiment d’illustration, qui montre l’idée du projet, donc on peut parler par-dessus. 

Là, voilà, on voit… c’est une capture vidéo de l’application, où en fait, avec la tablette, on se déplace vraiment, on s’approche des maquettes, on tourne autour et ça va apporter aux élèves une simplicité d’utilisation.

On travaille aussi vraiment beaucoup sur l’ergonomie, pour qu’il n’y ait aucun temps de formation avant d’utiliser cet outil, pour que la technologie facilite les choses et qu’elle soit totalement transparente, qu’on la ressente même plus, qu’on ait vraiment l’impression d’avoir la notion du programme directement devant soi.

Donc il y a beaucoup de notions, comme celle-ci, qui sont… là c’est les saisons, c’est dès l’école primaire qu’on voit ces notions-là, et c’est des choses qui sont assez compliquées sur le papier et qui, tout de suite, deviennent bien plus accessibles pour tous les élèves.

Et donc c’est ça l’idée, c’est de permettre à tous les élèves d’avoir un même niveau de visualisation optimale pour un même niveau de compréhension optimal. 

Jean-Marc Merriaux : Donc là on revient sur la chimie, sur les enjeux de comprendre la construction des atomes, et on voit bien, vous le stipulez aussi à travers votre présentation, c’est qu’on commence dès l’école primaire.

C’est-à-dire que, puisqu’on demande très tôt à, justement, dépasser et à visualiser des choses qui ne sont pas dans notre réalité quotidienne, et donc donc là, vous vous appuyez aussi sur ce qu’on appelle les curriculum, c’est-à-dire les programmes du programme scolaire dès le primaire.

Et ça marche en primaire ?

Louis Jeannin : Alors oui, ça marche très bien en primaire. C’est déjà utilisé dans des écoles autour de nous, en Bourgogne Franche-Comté – on est basés à Dijon et à Chalon sur Saône. 

Et c’est vrai qu’en primaire, dès l’école primaire, il y a des notions abstraites dans le programme scolaire qui, en plus, sont fondamentales et utilisées toute la vie. 

Et certaines, en plus, en mathématiques par exemple, elles ont même pas vraiment d’illustrations, habituellement. Les fractions et les choses comme ça, c’est toujours difficile à représenter. 

Donc, dès l’école primaire, c’est même là où c’est peut-être le plus utile, à la fin de l’école primaire-début du collège, là où il y a tous ces déclic à avoir en maths et en sciences. 

Tous ces déclic qui, sont si on les a, on peut construire facilement la suite des notions. Si on a pas, ou si on comprend mal certaines notions, après c’est tout de suite de plus en plus difficile en maths, en sciences. 

Donc c’est des matières où il faut vraiment construire sur des bases. 

Jean-Marc Merriaux : Alors on a un point commun quand même entre vous trois, c’est la question du lien avec le monde de la recherche.

On voit bien que vous êtes amenés en permanence à faire le lien avec le monde de la recherche, avec des laboratoires scientifiques. 

Vous aussi, c’est le cas ? Comment vous êtes amené à pouvoir, là aussi, faire que le monde de la recherche travaille avec vous, et vous, travailler avec le monde recherche ? Parce que ça n’a pas toujours été le cas, de pouvoir lier monde de la recherche et industrie, et éducation c’est des relations aussi “je t’aime moi non plus”. 

Donc, on est vraiment dans cette question-là aujourd’hui. Donc comment vous faites, en fin de compte, concrètement ?

Louis Jeannin : Alors concrètement… donc déjà, là où on était en master, c’était un master recherche. Donc on était déjà un peu dans ce milieu de la recherche. 

Et puis, très rapidement, on s’est tournés vers des laboratoires de recherche spécialisés en psychologie cognitive et en ergonomie, avec vraiment ce but de faire des expérimentations dès le début, tester, et avoir des résultats quantitatifs et vraiment faits dans la démarche scientifique, pour améliorer les choses, pour voir ce qui fonctionne le mieux et, surtout, ce but-là d’arriver à quelque chose d’extrêmement ergonomique et qui demande aucun temps de formation, qui s’utilise directement. C’est vraiment important pour l’éducation. 

Et après, ensuite, c’est quelque chose qui est vraiment… en ce moment, depuis… on a la chance d’arriver maintenant, il y a beaucoup de dispositifs, des incubateurs. On a notre incubateur en Bourgogne-Franche-Comté qui s’appelle DECA-BFC, qui incube et accompagne des projets qui sont en lien avec la recherche publique, ce qui était notre cas. Voilà.

Présentateur : Jean-Marc Merriaux (Inspecteur Général de l’Éducation, des Sports et de la Recherche)

Intervenant : Louis Jeannin (Co-fondateur de Foxar)

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