Loïc Perrin : Aujourd’hui, ce que l’on a fait en classe, c’était faire une activité qui avait pour objectif de montrer comment des végétaux pouvaient se disperser et conquérir de nouveaux environnements, dans le cadre du peuplement du milieu par les êtres vivants.
“Là, je voudrais que vous me montriez comment vous pensez que cette semence, dans la nature, va faire pour se déplacer. D’accord ? Donc, je te filme et comme ça, tu me montres comment tu penses que ça marche.”
“Ok nickel. Alors, ça, vous essayez de me rédiger le petit texte qui explique le résultat de votre observation.”
Les élèves avaient donc une tâche d’activité classique. Ils avaient à leur disposition des tablettes qui leur permettaient, en fin de compte, d’avoir accès à ces capsules dans le cadre d’un soutien, en fin de compte, à leurs questionnements dans la réalisation technique de l’activité.
Je vous lance l’application. Quand vous avez une difficulté pour dessiner ou légender, vous scannez l’activité.
On est dans une situation de classe où on a besoin d’une tablette ou d’un smartphone, ou de n’importe quel objet capable de capturer de l’image. Une fois qu’on a récupéré cette image, on a à utiliser une plateforme pour pouvoir stocker la ressource. Ensuite, on crée un lien vers l’activité papier qu’a fait l’élève. Et depuis ce lien là, l’élève va récupérer la ressource quand il est chez lui.
Ce que je vais faire, c’est récupérer les vidéos que l’on a tournées tout à l’heure avec les élèves en classe, et je vais les superposer sur les images de l’activité pour qu’ils puissent les avoir ensuite à la maison. J’indique que je veux que ce soit le chardon. Je vais appliquer sur cette image la capsule de tout à l’heure que l’on a tournée en classe. Donc, je la télécharge, elle est dans mon album photo. Et ici, je récupère ma vidéo de chardon.
“A jeudi prochain, au revoir.”
Le cahier classique de l’élève, c’est des activités qui répondent à des problématiques, et ensuite des notions. Quand l’élève retourne dans son cahier pour apprendre ses leçons, il est obligé de faire un effort pour se souvenir des situations de classe, et afin de s’approprier la connaissance qui est dans son cahier.
L’apport de la réalité augmentée, en fin de compte, c’est que l’enseignant, quand il prévoit ses activités, il y associe les images qui vont être soit un soutien dans la réalisation de l’activité, soit des situations de classe filmées ou photographiées, qui vont indicer la mémoire de l’élève et lui permettre d’accéder plus facilement aux souvenirs de la séance et de faire le lien.
Ça fait trois ans que j’utilise la réalité augmentée. En fin de compte, le temps que l’usage du smartphone, des tablettes rentre dans le quotidien des élèves, et que le taux d’équipement des élèves devienne suffisamment conséquent pour ne pas créer de fracture, on va dire, entre les différents élèves qu’on avait.
Le vrai bonus de la réalité augmentée, c’est déjà de donner envie à l’élève d’ouvrir son cahier. Il y a plus le côté rébarbatif. Il y a de l’image, il y a du son, ça donne envie.
Deuxième aspect, ça va être d’aider à remobiliser le souvenir de ce qui se passe en classe. Et, du coup, de faciliter le travail d’élève.
L’avantage de ce dispositif, c’est qu’il est facile à mettre en place. On peut capitaliser, en fin de compte, ses ressources au fur et à mesure des années, pour pouvoir ensuite en ajouter.
Donc on a besoin d’un smartphone ou d’une tablette. On peut le faire aussi sur un ordinateur qui est connecté, pour ce qui est de la préparation à l’avance. Ça prend le temps de prendre l’image, le temps, en fonction du débit, de mettre l’image sur le net, et ensuite c’est déjà fini.
Les élèves d’aujourd’hui sont dans le monde du numérique, et si on veut les préparer efficacement à leur vie d’adulte et à l’intégration dans le monde professionnel qu’ils vont devoir vivre d’ici quatre, cinq, six ans, à un moment donné il faut qu’ils connaissent les outils, qu’ils les utilisent et qu’ils se les approprient.
Donc, on ne peut pas faire abstraction de ces nouvelles technologies.
Présentateur : Jean-Marc Merriaux (Inspecteur Général de l’Éducation, des Sports et de la Recherche)
Intervenant : Loïc Perrin (Professeur de SVT)