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Le festival Constellations : quand le numérique rejoint l’art architectural
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Jérémie Bellot : La question du flux, elle est très importante, c’est très intéressant ce que tu soulignes, c’est à dire qu’on a le sentiment, même en permettant l’accès à des œuvres à l’intérieur des lieux, que ces lieux sont ouverts sur la rue.

Alexandre Michelin : Ah oui ?

Jérémie Bellot : C’est-à-dire qu’on a quand même énormément d’espaces qui sont indoor, mais qui sont ressentis par le public comme ouverts. Lorsqu’on a ces grandes portes de l’église des Trinitaires qui sont ouvertes avec l’œuvre au fond, finalement, on est dans une déambulation sur l’espace public.

On est dans une expérience nouvelle de la ville, piétonne, avec des installations extérieures et intérieures, mais on a le sentiment que tout ça ne fait qu’un et que tous ces lieux, finalement, font partie de la rue, et c’est très important, c’est très intéressant que tu le soulignes.

Patrick Thil : Et donc ça rejoint, Jérémie, qui est architecte, ça rejoint le premier art qui est l’architecture. Autrement dit, cet art numérique, qui est sans doute un des derniers, bien après le neuvième, je ne sais pas quel numéro on pourrait lui donner, rejoint le premier art dans ce qui est directement disponible par le public.

L’architecture, et bien on se promène et on découvre l’architecture, et là, c’est un petit peu pareil. Et puis, je le signale parce que je trouve ça très drôle, vous savez, tout le monde a le cloud, on dit toujours “tiens j’ai mes photos sur le cloud”. Ben le cloud, il est à Metz.

Alexandre Michelin : Ah ben le voilà, le cloud

Patrick Thil : Le voilà ! Il est à l’opéra. Donc tout le monde peut voir enfin ce cloud dont on entend parler, qu’on ne voit jamais. Voilà, c’est un peu une plaisanterie.

Alexandre Michelin : Non, mais parce qu’en plus, on voit bien ce que vous disiez : il y a l’architecture classique de l’opéra, la magnifique perspective italienne dont vous parliez tout à l’heure. C’est le premier opéra de France ?

Patrick Thil : C’est le surtout le plus vieux, le premier, qui est apparu en 1752, avant Bordeaux et Versailles, qui sont les trois opéras du XVIIIᵉ siècle, ce qui est très rare. Vous savez, les opéras sont plutôt construits au XIXᵉ et au XXᵉ siècle.

Alexandre Michelin : Et vous êtes le président de l’Association des opéras de France, donc vous êtes un passionné.

Patrick Thil : Je les connais pratiquement tous. Donc, c’est naturellement celui là qui est le plus intéressant.

Alexandre Michelin : Bien sûr. Et donc là, dire “on va mettre un nuage sur l’opéra”, c’est quand même assez fort, vous jouez avec les symboles…

Patrick Thil : …le plus moderne, celui de l’iPhone, celui de tout notre enregistrement, de toutes nos photos, nos vidéos, etc., dans ce fameux cloud, et bien c’est assez amusant de le trouver ici, à côté de cette architecture du XVIIIᵉ siècle.

Alexandre Michelin : Et donc, on arrive sur la place, et puis on voit souvent des gens… parce quand on le voit, il y a comme des gouttes de pluie et donc les gens viennent en dessous se photographier.

Patrick Thil : Ils tirent les gouttes de pluie et ils peuvent allumer ou éteindre toute cette…

Alexandre Michelin : …cette installation.

Présentateur : Alexandre Michelin
Intervenants : Patrick Thil (adjoint au maire de Metz en charge de la culture)
Jérémie Bellot (artiste plasticien, curateur du festival Constellations)

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