Justine Vilgrain : Je pense que dans quelques années, là c’est un jeu vidéo, mais dans quelques années on vivra dans un monde virtuel. On aura des propriétés virtuelles, on aura des vêtements virtuels…
Alexandre Michelin : Comme on n’imaginait pas l’internet et puis l’internet est là.
Sébastien Borget : On y est déjà. On a même pas besoin d’attendre.
Clara Schmelck : C’est le prolongement de soi-même, en fait.
Sébastien Borget : Notre identité est définie par un avatar, un personnage 3D qui nous représente au sein de ces différents jeux. Donc on peut utiliser ce même avatar dans plusieurs expériences dans Sandbox et dans, aussi, par interopérabilité des tokens, dans d’autres mondes virtuels décentralisés.
Finalement, l’apparence de cet avatar et les contenus digitaux que cet avatar possède définissent qui nous sommes dans le monde virtuel. Et il y a un vrai paradigme. La notion d’identité n’est plus, finalement, dans quel pays nous sommes, quel est notre arbre généalogique, notre ethnicité, ou finalement la chance ou la malchance d’être né dans des conditions plus ou moins favorables sur Terre. Non, notre identité est juste définie par, finalement, une esthétique et notre talent, notre capacité dans ce monde virtuel.
On est un créateur, on est un animateur, on est un joueur, etc. Donc ça dépasse de manière assez intéressante les limites actuelles du monde physique et ça ouvre des opportunités nouvelles, partout dans le monde, sans barrières qu’on pouvait constater auparavant dans le monde réel.
Présentateur : Alexandre Michelin
Intervenants :
- Clara Schmelck (philosophe, journaliste, prof à Sciences Po Strasbourg)
- Justine Vilgrain (Co-fondatrice de Brawhaus)
- Benjamin Grauer (NTF Producer)
- Sébastien Borget (créateur de The Sandbox)