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Les casques de réalité virtuelle pourraient-ils faciliter une dictature des émotions ?
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Frédéric Colomina : La VR, si on regarde bien l’aspect purement technique du casque, ça va évoluer, on le sait. La texturisation de représentations existantes, c’est de la technique, partout sur la planète on saura le faire.

Par contre, ramener du cognitif, savoir quel est le message que je veux que la personne garde après l’expérience, c’est ça où il y a réellement de la valeur. 

Et nous, on voit ça comme, je dirais… quand même le savoir-faire de notre société, c’est d’abord de savoir créer un confort dans l’expérience. 

Déjà ne pas être malade, et ça c’est rare – il faut quand même le reconnaître -, et puis après, travailler cette notion d’engagement. La personne, elle nous confie son cerveau et pendant 20 minutes…

Alexandre Michelin : Nous confie son cerveau, et ce que disait tout à l’heure David, nous confie, en fait, les parts limbiques, les parts instinctives.

Frédéric Colomina : Exactement, ce qu’on appelle l’engagement. 

Et après, on va rentrer dans, je dirais, l’avenir de ça, qui sera certainement de travailler sur l’engagement et les émotions. 

Et le nombre de captations… alors aujourd’hui, on a des projets avec le CNRS dans le sud de la France sur le fait de collecter… alors regarder un casque, un casque c’est un capteur, comme l’est un smartphone. 

Donc il y a des applis à l’intérieur, mais il va y avoir une captation possible, il y a déjà des casques qui le permettent, où on sait collecter, d’abord traquer vos yeux, comprendre votre état de fatigue, de stress. 

On sait aussi maintenant collecter des informations comme votre pouls, comme votre tension et donc finalement un pilote – je prends l’exemple de Dassault -, il aura bien acquis, il saura faire sa formation si dans des cas de simulation un peu extrêmes on voit que le cœur reste stable et qu’on voit qu’il maîtrise ses émotions.

Idem pour un étudiant du Cerfav, lorsqu’il fait un geste. Pouvoir faire l’examen et faire le geste parfait, c’est génial, mais dans quel état il l’a fait ? Est-ce qu’il y a de la chance, ou…?

Donc voilà des éléments qu’on va pouvoir ramener dans ce domaine.

Et on voit, pour terminer, on voit sur une vision quand même, dans le domaine de la culture, puisqu’on traite des émotions, mais on va pouvoir, demain, travailler sur un peu de la dictature des émotions.

Alexandre Michelin : Ah, c’est danger.

Frédéric Colomina : Le danger, c’est très simple. On est en train, aujourd’hui, de travailler avec le Racing Club de Strasbourg sur le fait de pouvoir relayer une caméra qui est positionnée sur un siège, envoyer l’image en dehors du stade. Temps réel, aucun travail sur l’image, il n’y a que du temps réel. 

Mais ce qui est intéressant, ce qu’on amène au stade, c’est de dire : “voilà, pendant tel ou tel moment, la satisfaction du client était au maximum.”

Et donc, visiblement, quand vous faites la somme – on va partir sur 30 casques -, quand on fera la somme de ces 30 niveaux de satisfaction, il y a de très fortes chances que dans cinq ou dix ans, le coach, il a une tablette en disant : “je vais devoir faire entrer tel ou tel joueur.”

Alexandre Michelin : C’est un scénario qui fait un peu peur mais qui est possible.

Présentateur : Alexandre Michelin (Fondateur KIF Festival)

Intervenant : Frédéric Colomina (CEO Expérience 4)

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