Gaston Marcotti : BigSun, qu’on a créé il y a trois ans, c’était un logiciel… A l’époque c’était une manière de combler des vides technologiques, techniques, pour aller vers de l’artistique comme on l’imaginait.
Entre temps, d’autres acteurs sont venus, ont investi le sujet – vous avez reçu Marc Petit tout à l’heure, il y en a d’autres encore qui vont surgir dans pas très longtemps.
Mais ce qui fait qu’aujourd’hui, BigSun tel qu’on a imaginé, c’est plus… aujourd’hui, il doit changer, c’est-à-dire que ça doit être un facilitateur de workflow et intégrer, justement, toutes ces couches métiers, toutes ces technologies, que ce soit la lumière, le son, l’environnement social – on parlait de métaverse aussi -, et ainsi de suite. Et surtout, continuer de le développer.
Dans ce sens-là, on s’est rencontrés avec Gilbert. Gilbert, qui a… je ne le dirai jamais assez, ArtFX c’est le top 10 des écoles aujourd’hui, dans le monde, de VFX.
Elle est reconnue, avec tous ces élèves brillants qui sortent – ils feront la pub mieux que moi -, qui se retrouvent d’ailleurs justement sur les Mandalorian et compagnie, Gilbert, pourra vous en parler.
En fait, on a décidé de collaborer, c’est-à-dire qu’on met non seulement notre savoir-faire maintenant ensemble pour aller vers cet univers immersif, ce plateau virtuel mais, en plus de ça, on va mettre BigSun en open source.
C’est-à-dire que ce que l’on souhaite, c’est être accompagnés dans ce développement par des écoles. Aujourd’hui, les premiers à en bénéficier c’est ArtFX directement. Donc ça on l’annonce là, aujourd’hui, et on est très fiers et très contents de cette réussite et de cette collaboration.
On va avoir un premier film pour Osaka, Gilbert en parlera, qui est en train de se préparer. Dans l’idée, c’est de continuer ce développement, de le maintenir, et c’est d’imaginer le futur.
Vous imaginez, un plateau de tournage aujourd’hui, ou plutôt l’année dernière, par rapport à un plateau de tournage dans trois ans ou dans cinq ans, ça n’a rien à voir.
Et je dirais même que ce n’est pas seulement des nouveaux métiers, mais c’est aussi comprendre le métier de l’autre. Un chef opérateur, par exemple, aujourd’hui, il ne peut plus faire l’impasse sur : “comment on éclaire une scène en 3D ?”.
C’est-à-dire que la célèbre phrase du “on verra ça en post-production”, aujourd’hui, elle doit être immédiatement, comment dire, on doit l’effacer. Elle n’existe plus, celle-là, puisque la post-production est maintenant en amont, on réfléchit en amont. On fait les assets, les décors, comment on va l’écrire, même à l’écriture, même, voilà comment on va le faire.
Dans tous ces métiers-là, il y a une vraie interconnexion, donc une intelligence collective. Et, encore une fois, si je reprends mon exemple de “La mort aux trousses” de tout à l’heure, ce n’est pas une personne qui a eu cette idée-là. C’est l’ensemble des personnes qui faisaient ce film qui ont imaginé ce dispositif novateur, et c’est ça qui a fait réussir ce plan extraordinaire.
C’est ce qu’on propose de faire aujourd’hui avec ArtFX et BigSun, c’est cette alliance. Et le logiciel libre, BigSun, aujourd’hui, voilà.
Présentateur : Frédéric Josué (Président de 18M.io)
Intervenant : Gaston Marcotti (Fondateur de Bizaroïd)