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Présentation de HypnoVR
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Nicolas Schaettel : L’histoire d’HypnoVR, c’est véritablement la rencontre du monde de la technologie et puis de deux médecins anesthésistes, le docteur Graff et le docteur Chauvin, qui utilisent depuis plus d’une quinzaine d’années l’hypnose médicale au bloc opératoire pour traiter la douleur et l’anxiété.

Le principe de l’hypnose médicale – rien à voir avec Messmer ou l’hypnose de spectacle, donc les gens dans la salle ou sur Internet n’ont rien à craindre, ils ne vont pas faire des choses bizarres en nous regardant ou en nous écoutant.

David Abiker : Alexandre Michelin, j’ai ton passeport. 

Nicolas Schaettel : Le principe de l’hypnose médicale est finalement très simple, et bien connu depuis de nombreuses années, c’est tout simplement d’amener les patients dans un monde de confort et de sécurité qui est le leur et qui est, du coup, dans le milieu hospitalier, généralement très éloigné du monde de stress et de douleur dans lequel ils sont. 

Donc l’idée, quand on s’est rencontré avec le docteur Graff et le docteur Chauvin, était assez simple, c’était : est-ce qu’on arrive, en combinant une technologie, un logiciel qui s’appuie sur les techniques de l’hypnose médicale, et une technologie immersive, en l’occurrence celle de la réalité virtuelle, a finalement plonger les patients dans ce monde de confort et de sécurité qui est le leur, en s’affranchissant des contraintes classiques de l’hypnose en milieu médical, où il faut quelqu’un de formé spécifiquement, de disponible, etc. ?

Et ça a donné HypnoVR. Peut-être, avant de rentrer un peu dans le détail, je crois qu’on a une petite vidéo, si on peut la regarder.

David Abiker : On va se laisser hypnotiser. On va nous envoyer les images et vous pourrez, je pense, les commenter sauf si elles sont avec. Mais ce qu’il faut voir, c’est qu’effectivement, si on veut hypnotiser à l’hôpital – sachant qu’il y a des hypnotiseurs à l’hôpital depuis un siècle, ils ne commencent pas, ils sont reconnus depuis un certain nombre d’années -, mais vous l’avez dit, ça prend du temps, ce n’est pas complètement portable. 

Et pourtant il y a de multiples applications. Ce qu’il faut dire aussi, et vous le rappellerez tout à l’heure, c’est que cette technologie, vous avez décidé qu’on ne pouvait y accéder que via des circuits médicaux. Donc on ne la trouve pas à la Fnac ou dans les game stores ou je ne sais quoi. On va regarder ce qui se passe dans le casque et vous allez nous expliquer pourquoi c’est efficace. 

Vidéo HypnoVR

Mère de Camille : Camille a été hospitalisée au CHU de Strasbourg.

Camille M. : C’est une opération qui a duré 6h. C’est la suite de l’opération qui m’angoissait un petit peu, et la douleur que j’allais ressentir après cette opération. 

Mère de Camille : Elle a bénéficié de traitements classiques anti douleurs, mais au-delà de ça, elle a également bénéficié en complément de lunettes de réalité virtuelle.

Camille M. : Ça a permis de m’apaiser. Les douleurs étaient moins intenses, donc ça a nettement amélioré mon état. 

Docteur Sauer : C’est un bel outil, qui va d’ailleurs parmi les autres et en conjonction avec les autres. Une fois qu’on a écouté, qu’on a interagit avec le patient, nous on propose différents outils. 

Alors soit la forme hypnose classique, mais certains patients souhaitent être encore plus déconnectés, et notamment ce casque, avec l’immersion visuelle, permet de s’affranchir de tout l’environnement technique. On est clairement dedans, des échographes, des scanners ou des IRM, mais c’est un choix qu’on fait ensemble avec le patient.

Mère de Camille : Donc elle avait deux sens qui étaient mobilisés : et la vue et l’audition. Et ça a duré après, c’est-à-dire que ce n’était pas juste le temps de la séquence, ça continuait à produire ses effets pendant un certain temps.

Camille M. : Le casque de réalité virtuelle m’a permis de régler d’autres problèmes comme le stress, l’anxiété, que les médicaments ne peuvent pas régler. 

Docteur Sauer : Quand le patient est moins angoissé, on l’est moins nous-même, puisqu’il y a toujours l’interaction qui va avec. Donc on se met toujours dans des conditions favorables et on utilise tous les outils à notre disposition pour cela. 

Alors l’objectif, clairement, est aussi un objectif de résultat. Résultat global, avant tout humain pour le patient, mais aussi résultat qualitatif. Réussir mieux l’examen, réussir mieux la biopsie, avoir plus de réussite, c’est un ensemble et l’un ne va pas sans l’autre. 

Mère de Camille : Je me dis que demain, si je devais moi-même subir une intervention et si on me proposait des lunettes de réalité virtuelle, je le tenterais sans aucun doute. Ça a marché, on ne retiendra que ça. 

Nicolas Schaettel : Peut-être, si je peux rebondir sur deux ou trois éléments qu’on voyait dans la vidéo. Vous avez vu quelques extraits de l’expérience en tant que telle.

Je pense qu’évidemment là, on est dans un contexte où on est dans du soin, donc dans ce qu’on appelle la thérapie digitale. Donc véritablement, on utilise l’immersion pour un objectif qui est de soulager la douleur et l’anxiété. 

Donc évidemment, il y a une question-clé, en l’occurrence, sur laquelle reviennent le docteur Sauer et la maman de la patiente, c’est : “il faut que ça marche.”

Donc c’est vrai que nous on a eu toute une phase, quand on a développé HypnoVR où, pour montrer que ça marche, on fait des études cliniques. Alors on fait des études sur des séries, on démontre les résultats cliniquement et ça, c’est absolument essentiel.

Et vous le disiez tout à l’heure, c’est aussi pour ça que c’est destiné uniquement aux professionnels de santé à ce jour. Parce que derrière, c’est un outil qui est extrêmement puissant, qui ne permet pas de remplacer des hypnos-praticiens – petite parenthèse sémantique. 

Donc l’idée ce n’est pas de remplacer des gens qui sont formés à l’hypnose, mais c’est vraiment de leur permettre de démultiplier leur pratique, et en ça l’immersion vient vraiment compléter la pratique des médecins, leur donner accès à une technique qui sinon est contrainte, comme on le disait tout à l’heure, soit pour des questions de formation ou de disponibilité. 

Et ça, je crois que c’est aussi un point essentiel d’HypnoVR : toutes les expériences sont construites, chez HypnoVR, dans un seul but, c’est l’efficacité thérapeutique. 

On s’est toujours dit, quand on a démarré HypnoVR… évidemment il fallait que ce soit beau, mais il faut que ce soit beau pas pour être joli, il faut que ce soit beau pour être efficace cliniquement. 

Et ça, je pense que c’est aujourd’hui un élément important. C’est dans l’immersion, une fois qu’on a démontré aussi que ça fonctionne, donc que ça permet effectivement de soulager la douleur et l’anxiété, qu’on a démontré dans des études cliniques, il faut aussi que ce soit très largement disponible, pas que ce soit réservé à des happy few ou à un nombre restreint de patients.

Aujourd’hui, c’est une technologie qui est déployée, HypnoVR, dans plus de 200 établissements, en France mais aussi à l’étranger. Et pour ça, au-delà d’être efficace, il faut aussi que ce soit simple d’utilisation.

Présentateur : David Abiker (Journaliste pour le KIF)

Intervenant : Nicolas Schaettel (Fondateur et CEO de HypnoVR)

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