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Quelques exemples d’oeuvres d’art digitales
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Benjamin Grauer : Il y a vraiment des centaines de choses qui se créent.

Là on voit la vente qui a fait vraiment exploser le marché en début d’année 2021. C’était Bepple qui a vendu ses 5 000 premiers days à 69 millions. Et ça a fait vraiment éclater le marché.

Il y a eu Topshop aussi, qui était un gros player, c’était fin d’année dernière, début d’année. C’est la NBA qui a donné son IP à un studio de NFT pour justement tokeniser des moments iconiques. Donc c’est pareil, vous avez la propriété d’un moment, si vous aimez le basket aux Etats-Unis, c’est un truc à peu près, enfin c’est assez énorme.

Justine Vilgrain : Et ça, ça se joue un peu comme des cartes, on peut se les échanger.

Clara Schmelck : Comme des cartes Pokémon en fait ?

Justine Vilgrain : Exactement.

Alexandre Michelin : C’est la valeur, 125,000 $ ?

Benjamin Grauer : Oui, c’est le prix. Mais ce qui est intéressant dans le concept du NFT, c’est qu’il y a beaucoup de… enfin internet, ça a un peu lissé la timeline. C’est pas comme l’audiovisuel ou vous avez un programme, où c’est un peu tout le monde dans sa bulle.

Avec le NFT, en fait, il y a “des drops”, donc ça rassemble les communautés autour de moments. Topshop, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a des drops et vous ne savez pas ce que vous mintez. Vous avez un petit paquet que vous n’achetez pas très cher, pas du tout ces prix-là, vous ouvrez, et c’est la surprise.

Donc c’est un peu le retour à cette espèce de mécanique “golden ticket”. Et derrière vous avez la rareté. Vu que c’est tout transparent grâce à la blockchain, vous pouvez voir exactement combien de tokens ont votre rareté, ont votre image.

Donc il y a une valeur intrinsèque qui est inscrite dedans assez rapidement, et du coup il y a des prix de revente. Et ça encore, ils ne sont pas très, très hauts.

Honnêtement, les cryptopunks c’est encore plus fou, parce qu’ils se revendent à partir d’un million pour quelque chose qui, en 2017, était gratuit. Il fallait juste être là.

Justine Vilgrain : Donc en fait c’est ça. C’est pas que adapté à l’art, c’est adapté à plein de différents médiums. Les jeux vidéo, le sport, la musique, et même des artistes connus, renommés dans le monde entier comme Damien Hirst, qui a fait un projet incroyable pour vraiment voir, en fait, comment les gens allaient réagir avec les NFT. Et donc, en fait, il a créé 10 000 œuvres d’art qui sont toutes différentes et il les a mis en vente, ça commençait à 2,000 $. Et donc après ça pouvait monter avec les “auctions”.

Et en fait l’idée c’est qu’en tant qu’acheteur, quand on l’achetait, c’était soit on gardait l’œuvre physique, soit on gardait le NFT, mais un des deux était détruit.

Donc, en fait, c’était à l’acheteur de décider lequel il voulait, et l’autre était détruit. Et donc là il y a encore des œuvres qui sont en vente, donc on ne connaît pas encore le pourcentage de combien de personnes ont décidé de garder le NFT ou l’œuvre d’art.

Et lui il essaie toujours de poser la question de : “est-ce que c’est l’art qui vaut de l’argent, ou est-ce que c’est l’argent qui a donné de la valeur à l’art ?”

Et donc là, ça va être intéressant, je pense, de voir comment les gens ont réagi, est-ce qu’ils ont préféré avoir le NFT ou avoir l’art physique.

Présentateur : Alexandre Michelin

Intervenants :

  • Clara Schmelck (philosophe, journaliste, prof à Sciences Po Strasbourg)
  • Justine Vilgrain (Co-fondatrice de Brawhaus)
  • Benjamin Grauer (NTF Producer)
  • Sébastien Borget (créateur de The Sandbox)

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