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Quels modèles économiques sont nécessaires pour la distribution de l’immersif ?
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Guillaume Therien : C’est très difficile, parce qu’on commence. 

L’immersif, je pense que monsieur Millière l’expliquait bien, on est en mode expérimentation, en mode innovation, donc les modèles économiques sont en train de se forger. 

C’est ce qu’on voit, je l’ai dit un peu précédemment, dans tout ce qui est “location-based” ou dans tout ce qui est muséal, ou des lieux de divertissement, des lieux culturels.

On voit beaucoup ce qui va être le “paiement par sensation”, donc faire une visite régulière, après y ajouter une réalité peut-être augmentée, y ajouter de l’immersion, y ajouter du multisensoriel. 

Donc on voit que ce modèle économique-là s’implante de plus en plus. Il était déjà disponible dans les cinémas – on peut imaginer l’IMAX 3D ou même les chaises qui vibraient ou qui donnent des sensations -, donc on le voit s’implanter.

Dans ce qui est immersif, je dirais, à la maison, c’est compliqué parce que malgré le fait que Oculus 2 a réussi à démocratiser et à vendre des millions de casques, des dizaines de millions de casques – parce que c’est très difficile d’avoir les données réelles de nos amis Facebook -, ça reste quand même qu’il y a peut-être quoi, 40 millions de casques dans le monde.

Donc c’est très difficile d’avoir un modèle économique de mise à l’échelle qui va être rentable et très profitable.

Donc, on le voit, plusieurs gens, plusieurs grandes compagnies se lancent dans, justement, la distribution. Bon Facebook le dit, Microsoft… J’attends de voir ce qui va se passer là-dedans. 

Je pense qu’on va voir quand même les mêmes modèles économiques d’abonnements, de “subscription” arriver, peut-être une forfaitisation, avec des bandeaux qui vont ajouter d’autres choses, donc on va voir beaucoup de ça. 

Et d’après moi, aussi, il va y avoir beaucoup d’emprunts sur les modèles “SAS”. 

Donc on a vu vraiment “subscription as a service”, on pourrait voir l'”entertainment as a service”, à mon avis ça pourrait en arriver là. 

Donc il va falloir peut-être être inspirés par d’autres modèles d’affaires qui sont peut-être moins traditionnels ou moins ancrés dans le monde du divertissement et de la culture.

Présentateur : Matthieu Bonnary (Manager EY Consulting)

Intervenant : Guillaume Therien (Associé Triptyq Capital, ex-directeur général de Zú)

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