Le KIF rassemble les innovateurs pour créer de fascinantes expériences, partager les meilleures pratiques et proposer des perspectives novatrices de développement culturel et économique.

!
Zú  : pourquoi financer les outils technologiques plutôt que le contenu immersif ?
immersif | immersion | metaverse | nft | réalité augmentée | réalité virtuelle |

Guillaume Therien : Premièrement, pourquoi on a séparé le contenu ?

C’est parce qu’on s’est aperçu qu’il y avait peu d’innovation, peu de financement dans les technologies. 

Puis ça a été compliqué d’expliquer, même aux donneurs d’ordres ou aux bailleurs de fonds, parce que quand on parle de “Fintech”, et bien la Fintech ne crée pas des nouvelles banques. On crée une technologie qui aide les usagers ou les banques à connecter, ou de nouvelles solutions qui permettent de démocratiser le milieu bancaire.

La high-tech ne crée pas des nouvelles fermes, mais “l’entertainment tech” ou la “créa tech”, c’est la même chose. 

Donc nous, ce qu’on veut, c’est de faciliter les technologies d’applications dans le monde dans lequel on se projette. Donc pour nous, c’est super important.

Et il y a une certaine autonomie, je dirais “nationaliste” aussi. Ce n’est pas juste dans la Silicon Valley qu’il faut que se développent les prochaines plateformes, les prochains outils qui vont, justement, influencer le monde des industries créatives. Donc pour nous il y avait aussi un fort, je dirais… c’était très identitaire. C’était très important qu’on ait une fierté, puis que tout ça se fasse chez nous.

Dans le financement, c’est sûr que, j’en ai parlé, c’est l’équipe. Dans les critères de financement, l’équipe va être super importante, les compétences transversales des fondateurs.

Il y a évidemment aussi ce qu’on appelle le “TAM”, le “Total Addressable Market”, le marché. C’est est-ce que le marché a du potentiel, est en croissance, est-ce qu’il est saturé… donc ça c’est une des choses qui va être très importante.

La mise à l’échelle, même si elle est difficile en ce moment, au moins voir la vision que les entrepreneurs ont, que les créateurs ont dans la mise à l’échelle.

Et puis je dirais une des choses qu’on a pas touché, qui est ultra importante, c’est la propriété intellectuelle.

Donc propriété intellectuelle, je dirais de, oui, technologique, donc les brevets, le design industriel, mais aussi, une fois qu’il y a du contenu – et évidemment, je suis persuadé que les intervenants à la table vont avoir leur mot à dire là-dessus -, mais la propriété intellectuelle dans l’immersif va être à créer, le modèle de licence ou même de droits va être aussi à inventer.

Donc ça va être très intéressant de voir les droits de propriété intellectuelle, comment ils vont muter, comment ils vont se commercialiser dans ce monde immersif-là. 

Ça, ça nous intéresse beaucoup.

Présentateur : Matthieu Bonnary (Manager EY Consulting)

Intervenant : Guillaume Therien (Associé Triptyq Capital, ex-directeur général de Zú)

À DÉCOUVRIR ÉGALEMENT

Langues »