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Qu’est-ce qui fait de Montréal une capitale créative si forte ?
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Michael Couzigou : C’est vrai que Montréal est une capitale créative, et ça s’explique par plusieurs, finalement, phénomènes. Il y a eu une volonté politique de la part du Québec, du gouvernement du Québec, d’investir dans ces ces industries. 

Donc il y a eu toutes sortes de dispositifs, très tôt, dès les années 80-90, pour favoriser notamment l’investissement dans les industries créatives. Et quand je dis industries créatives, c’est ça qui est important, c’est toutes les industries entre guillemets “culturelles”.

Que ce soit la musique, le cinéma, le théâtre, le multimédia, il y a eu des investissements publics assez forts, et aussi le Québec, de par son histoire, souhaite aussi créer une immigration et faire venir des talents du monde entier. 

Et donc Montréal est devenu un espèce de hub créatif, notamment en 1998 avec la création du Quartier du Multimédia où là, la puissance publique a vraiment financé la rénovation et la réhabilitation de tout un quartier qui était sinistré, industriel, à Montréal et qui est devenu un hub créatif très important.

Il y a le Quartier des Spectacles, que vous devez certainement connaître, aussi à Montréal, et qui est aussi connu dans le monde entier pour toutes les productions et le nombre de productions de spectacles vivants.

Et puis il y a eu l’arrivée, grâce à des dispositifs, aussi d’avantages certainement fiscaux, l’arrivée d’entreprises, notamment comme Ubisoft qui s’est installée à Montréal, d’autres studios de création.

Et puis, évidemment, le Cirque du Soleil, qui est un très gros employeur et réalisateur de contenu.

Et je dirais que la force de Montréal, peut-être par rapport à la France, par rapport à Paris, c’est que tous ces domaines d’activités artistiques sont décloisonnés. Et dans une petite ville comme Montréal, qui est très grande, beaucoup plus grande que Paris mais qui a quand même moins d’habitants que Paris, dans cette petite ville finalement, les artistes se retrouvent à discuter ensemble. 

Il y a un décloisonnement entre par exemple le monde du cinéma, le monde de la musique, le multimédia. Les gens se retrouvent finalement sur un plateau ou sur des projets ensemble, ça crée des compétences qui sont quand-même assez uniques.

Et moi, en arrivant chez Moment Factory, j’ai pu mesurer aussi le haut niveau de compétences des employés chez Moment Factory, leur jeune âge… donc c’est des gens qui sortent de l’université ou des écoles qui sont spécialisés dans le multimédia.

Il y a un système de Cégeps aussi qui existe, donc c’est du post-universitaire. On a des formations qui sont vraiment dédiées à des métiers, au multimédia, peut-être beaucoup plus qu’en France.

Donc, en fait, vous avez ce mélange d’investissements publics, ces compétences d’étudiants, d’écoles. Vous avez un écosystème qui a été favorisé grâce à l’arrivée de nombreuses entreprises, studios de création, agences publicitaires. 

Vous avez un dispositif aussi, un organisme qui s’appelle la SODEC, qui est la Société de Développement des Entreprises Culturelles, qui est une émanation du ministère de la Culture et de la Communication du Québec, qui est une agence de développement.

Présentateur : David Abiker (Journaliste pour le KIF)

Intervenant : Michael Couzigou (Producteur chez Moment Factory)

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